5H45, le réveil sonne ; voilà ça part de là !
Mais ça fait déjà 1H30 que je suis réveillé car j’ai oublié de préparer ma paire de chaussettes.
Nous nous retrouvons tous les 3 autour d’une tasse de café pour bien commencer cette journée.
Après, direction l’habillage, pour ma part ce sera : tenue courte car le temps est clément au matin, strap à la cheville et genou gauche, je mets en place mes 2 copines les margouillats « compressors » sur mes mollets et enfin mes chaussures de cosmonaute.
Nous voilà fins prêts, mon grand-père nous emmène à Bédoin.
Arrivés là-bas, nous retrouvons Domy et Victor, toujours en avance et prenons les photos d’avant course.
La pluie, le vent et le froid font leur apparition, changement de tenue s’oblige : je sors les manches et ma cape.
L’organisation arrive, ils commencent à installer les barrières pour nous parquer « Meuhhh ! » mais rien n’est prévu pour nous protéger de la pluie.
Nous restons donc au chaud dans la voiture.
8H35, le départ est donné, c’est parti !
Nous arrivons tous les 3 au pied du Ventoux qui a son chapeau.
Dans les premières montées, nous perdons mon père qui a du mal à reprendre son souffle, mais nous l’attendons.
Nous continuons notre ascension et croisons notre photographe Domy, et Claude qui vient d’abandonner.
Dans la montée, nous jouons au yoyo avec Yves pour attendre mon père.
Au bout d’un moment, Yves part car il est bien en jambes, il a bien raison.
Je reste avec mon père pour l’aider un peu, mais au bout d’un moment, il m’a encouragé à partir et à prendre mon allure.
Je pars donc avec un petit pincement au cœur.
Je commence à dépasser beaucoup de personnes, puis je me rattache à un groupe.
Nous voilà presque en haut.
Après le froid, la pluie, voilà la neige, temps parfait pour mon premier trail !
A la sortie du sentier forestier, je croise une voiture que je reconnais, Domy, Claude et Victor qui étaient gelés.
Je continue ma route avec le même petit groupe mais par manque de balises nous avons du mal à trouver notre chemin.
Et pour continuer le plaisir, la grêle s’invite à la fête, Youpi !!!
Nous avançons tant bien que mal pour arriver au ravito du mont Serein.
Je prend une soupe (juste moi qui n’aime pas ça) trop besoin de me réchauffer.
J’ai sympathisé avec un jeune des Charentes pendant mon épisode grêle.
Je repars pour la descente avec mon compagnon d’infortune.
La descente est rapide, les flaques sont là mais nous ne les évitons plus, le rêve de tous les petits, pouvoir patauger dans les flaques.
Nous croisons les premières personnes en hypothermie.
J’arrive sur un long sentier forestier, j’ai soudain un gros coup de froid, je me bâche, je rentre les bras une vrai tortue, mais ce n’est pas grave j’avance.
Ah, enfin les 30kms et le ravito qui montre son nez.
Une bonne soupe et ça repart.
Je croise une personne assise, prise par le froid.
Je m’arrête et lui donne une de mes couvertures de survie car il n’avait pas la sienne.
Me voilà arrivé devant une montagne de boue « comment monter ? »
Je fais un pas en avant et j’en recule 2, une vraie partie de plaisir !
Il m’a fallu 45 minutes pour franchir cette agréable séance de thalasso, ça fera du bien à la peau de mon père ! lol.
Après, direction Malaucène où une surprise m’attend :
Le fan club est là pour nous encourager (merci à ma chérie, à ma mère, mon beau-père…) un ravito un peu plus long que les autres, tout le monde prend des nouvelles et des photos, c’est ça d’être une star !
Je fais le plein et ça repart avec un moral d’acier après avoir vu des personnes que j’aime.
J’attaque les 3 charmantes demoiselles : les Dentelles de Montmirail.
Ce fut un long désert car je n’ai croisé personne et donc ma seule occupation était de parler à mes jambes (pas très bavardes !)
Les premières difficultés des Dentelles sont passées mais difficile de courir avec le sol glissant, je n’ai pas envie de faire mon Yves…
Me voilà devant la dernière grosse difficulté, Saint Amand.
Une petite côte qui ressemble juste à un mur, mais ce n’est pas grave, le mental est toujours là.
Une fois arrivé au sommet, il y avait un vent et un bruit à tout casser, mais aussi le brouillard, il ne manquait plus que lui.
Niveau météo, toutes les conditions climatiques étaient idéales !!!
Je commence donc la descente très accidentée pour arriver au dernier ravito où je me fais doubler par le 3ème du 100kms qui a fait un arrêt au stand digne d’une formule 1.
Me revoilà parti pour la dernière ligne droite, après un long chemin forestier en faux plat montant, j’ai le sourire aux lèvres quand Gigondas montre son nez.
Pour terminer en beauté, une bonne descente sur le bitume et l’entrée du village est devant moi.
Les premiers encouragements se font entendre, les photographes sont là, plus que 50m et c’est l’arrivée.
Voilà après 10H40, mon premier trail est terminé.
Le plaisir est présent malgré un petit sentiment de frustration de ne pas être arrivé avec mon père.
Maintenant, il ne reste plus qu’à l’attendre et la team Kalmanou sera au complet.
40 minutes plus tard, le voilà et la joie se fait ressentir.
Fiers de nous, comme quoi le mental fait beaucoup même avec peu d’entraînement.
Un grand merci à Kalmanou Baume, qui nous a soutenu depuis le début et qui nous a apporté un peu de soleil de la Réunion durant ce trail bien arrosé.
Rendez-vous au prochain trail.