Trail des 36000 20km 830D+.
Vallon pont d’Arc.
Aparté.
« TU SAIS QUE TU ES UN HOMME UNIQUEMENT LE JOUR TU AURAS ENFILE SON COSTUME »

Plus le temps passe et plus j’apprends à me connaitre.
Le trail n’est pas seulement le fait de courir dans la nature, d’enchainer les montées et les descentes, il t’apprend, il te construit physiquement et mentalement.
Il te permet de d’épanouir dans chaque choses que tu entreprends dans ta vie.
En fin de compte, le trail n’est peut-être pas une discipline sportive.
Pour ma part, il se rapproche plus de l’école de la vie.

La course :
Le trail des 36000 dépose pour sa première édition ses valises sur la jolie commune de Vallon pont d’Arc.
Il nous proposera 3 distances : un 11km, un 20km et un 36km, le tout avec les gorges de l’Ardèche en toile de fond.
Pour ma part ce sera le 20km 850D+ et un départ donné dans la commune voisine de Salavas.
Après avoir récupéré mon dossard et mes petits cadeaux la veille, me voilà prêt pour le départ qui sera donné à 10h30.
Un dernier échange avec Mikael (le copain de Pauline), un dernier bisou à ma chérie, à mon fils et nous voilà sur la ligne de départ.
Le but est simple, prendre du plaisir et faire ce que je peux avec le manque cruel d’entrainement du aux fortes chaleurs estivale.
Les 6 premiers km nous font faire un petit tour autour de la ville de Salavas, une belle côte après seulement 300m, nous met directement dans le bain.
J’arrive à courir cette jolie montée sur un DFCI plein de soleil et en manque cruel d’ombre sans trop de peine.
Après ce premier passage place à la descente mais cette fois ci à l’ombre des pins et sur un joli single.
Pour une fois, je me sens bien, les jambes répondent du tac au tac et je file sur le premier ravitaillement (un apéritif riche, avec compote, gâteaux sucré et salé à foison) ou m’attendent ma chérie et mon fils, un bref bisou aux deux et s’est reparti.
Après un passage sous un pont avec une petite passerelle pour ne pas se mouiller les pieds, on traverse Salavas par de très belles ruelles pavées, nous filons ensuite vers la deuxième difficulté, la monté vers les gorges du Rieussec.
Je ferai cette partie en alternant les phases de course et de marches.
Après 2km de montés, le paysage qui s’offre à nous est évidemment très jolie, les gorges du Rieussec sont sèches à cette période de l’année mais cela reste tout de même un plaisir pour les yeux.
Après 3 km à crapahuter dans cette zone, les gorge de l’Ardèche s’offre enfin à nous.
Au détour d’un virage en plein milieu d’un single, une merveille de la nature de dresse devant nous.
Nous somme sur le plateau et sous nos pieds le PONT D’ARC dans sa maison de verdure nous invite à le rejoindre.
Pour cela, il nous faudra faire environ 2 km de descente et encore 1 km de section relativement plate en bord de rivière.

Le Grâle :
Il y a des choses dans la vie qui s’offre à toi, des instants de pur bonheur, des moments qui te permettent de comprendre pourquoi tu cours, des fractions de secondes ou de minutes qui restent collés au fond de ta rétine.
Nous sommes au km 14 et nous allons marcher sur l’eau et passer sous le pont d’arc.
Quand je dis marcher sur l’eau, il faut comprendre que nous allons courir sur un pont conçu avec des canoës et des planches.
Le paysage est sublime, le pont d’arc se dresse devant nous et nous ouvre ses portes.
Nous somme rives amont et nous allons droit sur la rives aval.
Je commence ma traversée doucement de peur que cette édifice de canoës ne soit pas très stable, il en est tout le contraire, une fois dessus, mes yeux sont attiré de tout les côtés pour admirer le paysage, c’est grandiose.
De l’autre côté Aurélie et Valentin crient des « Allez PAPA » que beaucoup d’autres personnes reprennent, ce moment est juste génial.
Mais toutes bonnes choses ont une fin il est temps maintenant de se diriger vers le dernier ravitaillement (toujours aussi bien fournie).
Nous sommes maintenant au km15 est la galère va commencer.

La Galère :
Dernière partie de ce trail : 3km de montée droit dans le pentu, 2 km de section relativement plate et enfin le dernier km. Le tout avec les gorges de l’Ardèche dans le dos.
Après le ravitaillement, on fonce directement dans la pente, le début de cette section se passe bien mais je commence à sentir mes jambes se raidir, les crampes arrivent.
Et oui, il fait chaud et comme d’habitude Nico n’a pas assez bu.
Du coup crac, après 1 km de monté une crampe magistrale au mollet droit décide de venir m’embêter.
De mémoire, c’est la crampe la plus douloureuse que j’ai eu.
Mon mollet se contracte tellement que je peux voir les fibres de mon muscle se dessiner sur ma peau.
C’est tellement douloureux que je crie de mal, je m’allonge de douleur, impossible de bouger le pied, le moindre petit étirement me fait l’effet d’un couteau dans la jambe.
Finalement, je me laisse étirer par un autre coureur et repart après 10 minutes de pause.
Après cet épisode, impossible de courir plus de 300m sans réveiller la crampe.
Donc je finirai les 5 derniers km en marchand et c’est long, très long, douloureux, très douloureux (non j’en fais trop là).
Bref, j’arrive finalement au dernier km après environ 3h d’effort au total.
On passe sous la route par un espèce de gros tuyau et nous voilà enfin arrivé devant la caverne du pont d’arc et sa fameuse reconstitution de la grotte Chauvet.
Aurélie est là avec Valentin, qui passera l’arrivé avec moi.
C’est fun et un super moment à vivre en tant que père.
Finalement, je boucle ce trail en 3h10minutes, loin des 2h45 objectif fixé avant la course, mais ma mauvaise gestion de course aura eu raison de moi.

Pour finir :
Une première Edition réussi pour ce tout nouvel événement sportif.
Une équipe au top, des ravitaillements bien fourni, un parcours bien balisé et somptueux.
Tout est réuni pour prendre du plaisir.
Merci à Aurélie et Valentin pour leurs soutien, leurs bisous, leurs bonne humeur et leurs petits mots de soutient tout au long du parcours.
Un plaisir de recroiser Pauline et son copain.
Et enfin un grand Bravo à Cyrille pour sa seconde place sur 36km.
Finalement, après ce trail, je ne sais pas si je suis devenue un vrai coureur de nature mais ce que je sais, c’est qu’une fois de plus j’en ai beaucoup appris sur moi. ;-)